Poème et photos de Carole Menahem-Lilin
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Parmi les platanes mon ombre se cherche embrasse leurs bras multiples, multiplement striés, Arbres danseurs, vacillant sur les épaules étroites de danseurs. |
Mon ombre s'allonge sur le sol, inhumaine parmi ces silhouettes humaines hommes dressés, femmes lovées, larges porteurs de lumière. |
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Leurs doubles elle saisit, leurs doubles et leurs moignons, |
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Elle pénètre le labyrinthe de leurs ventres, effleure la pointe de leurs seins, s'exaspère dans l'espace erratique, sensible de leurs yeux. |
Voyante, devient mon ombre Par les miliers d'yeux peints à même l'écorce, à même la peau des ventres de platanes. |
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Et à mesure je me fragmente, lambeaux d'écorces oscellées. Et je m'allonge, me cherche, m'imprime sur la peau du sol, dans les racines déracinées. |
Je deviens surface, peau, fragments que d'un souffle on arrache écorce dans l'écorce des jours taches de lumière écrue, naïve. |
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Un labyrinthe glissant, Signes habités épars dans la lumière, |
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Ecorces sur les écorces déposées pellicules du temps Derme opaque pour l'écriture insomniaque, ardoise pour les mains des enfants, courbe pour le ventre du vent. |