Dans le ciel quadrillé des toits
Palpite un oiseau,
Passe le fantôme de l’amour
Electrocuté
Il n’y a de paix que provisoire.
De lignes à haute attention
Palpite le fantôme de notre amour
Son vol envahit le rétroviseur
Mon regard en est foudroyé.
Un temps, je ne vois plus.
Le passé est réduit à ses angles morts.
Du ciel zébré de toi
J’attends que mon cœur tombe, foudroyé.
Mais ses deux oreillettes, comme des ailes,
poursuivent leur vol affairé.
Poursuivent, poursuivent leur battement trompeur.
Le désir seul s’est détaché,
Le désir s’est abattu par là, grisaille.
Tu ne sais rien de moi que tu prétends aimer.
Ce n’est pas, ce n’est pas, ce n’est pas assez,
Et ce vol, et ce vol, trop court trop lourd trop lent.
Trop lourd, femme ton âme est glaise
Et ta mémoire, insupportable.
Tu voltiges, portant en avant mon désespoir – et tes griseries.
Tu ne vois pas
Mon désir qui s’est abattu par là, grisaille,
Me fermant chaque jour quelques portes du ciel.
Affinités électriques, disais-tu.
A présent tu cries.
Lignes sans attention
Eteignez l’interrupteur.
